Bonjour à tous,
Voilà un an que j'ai commencé l'apiculture en warré, l'année dernière 2 essaims achetés chez notre grossiste de la vallée du Rhône... des buck.
Puis 2 autres à un api du coin (Vaison-la-Romaine), des locales hybridées.
Je vous épargne les péripéties, mais ce printemps il me reste seulement 1 des 2 essaims de locales, qui démarre fort et que j'ai divisé le week-end dernier. Les mâles sortent bien depuis 8 jours, enfin vivants je veux dire car elles les tuaient depuis 15 jours !
Ce qui me motive à écrire ici aujourd'hui, c'est l'aventure qui m'est arrivée ces derniers jours...
Suite à un appel d'un habitant d'un village voisin, via les sites de cueilleurs d'essaims où je me suis inscrit l'année dernière.
Celui-ci a une colonie sous toiture installée depuis 1 an, qui ne le dérange pas vraiment mais il loue la maison en été et les vacanciers sont gênés par la présence d'abeilles à proximité...
Du coup me voilà parti dimanche matin, avec mon nécessaire pour tenter d'extraire cette colonie. Le propriétaire des lieux, Olivier, propose que l'on commence par l'intérieur, au 2ème étage avec plafond mansardé. 2 trous de scie cloche dans le placo, et d'un côté on entend bien un bourdonnement mais pas d'abeille en vue... J'enfume fort un bon moment mais rien de plus.
Je lui demande d'aller sur le toit voir ce qui se passe, et avec le changement d'heure, à 10h elles sortaient à peine. On découvre tout ce que l'on peut de tuiles afin de voir les raccords des éverites par où elles passent. Après quelques minutes de discussion, il accepte de tenter de dé-fixer l'une d'elles, qui se cassera en 2... Mais au moins on y est, le nid est là ! Je commence à aspirer les abeilles progressivement, grâce à un aspirateur à cendres.
Puis découpe les rayons les uns après les autres, et une fois tout démonté je fixe le couvain à des cadres et demi-cadres warré.
Et mets le tout dans une ruche ; il s'en suit une bonne heure d'aspiration pour attraper toutes les abeilles retranchées ici et là dans la maçonnerie et sous la laine de verre. Ouf, j'ouvre la porte de la ruche après avoir versé le contenu de l'aspirateur à l'intérieur, tout semble correct, elles rentrent, sortent, re-rentrent...
J'aide Olivier à reboucher et sceller les tuiles et éverites déplacées. 14h, fin de l'opération.
À 19h je repasse prendre la ruche, l'activité est calme, je ferme et on rentre.
Jusque-là tout va bien...
Le lendemain, je les libère en me disant que vu qu'on est loin et avec couvain ça ira. Donc pas de séjour en cave.
Grave erreur, vers 14h elles essaiment... devant mes yeux ; que faire !
Pleurer peut-être !
Elles s'envolent et tournent autour un bon quart d'heure, puis se reposent sous le toit de la ruche... Un moment de repos pour moi, puis je vois des éclaireuses un peu partout et notamment sur une vieille dadant que l'on m'a confiée et que j'avais remise au propre il y a peu. Et sur laquelle j'ai mis samedi une lichette de l'attire-essaim que j'ai croisé par hasard en préparant mes affaires pour dimanche. Devinez quoi...
Elles l'ont choisie pour maison, ouf, elles allaient essaimer et s'installer dans mon jardin, je rêve éveillé !
Eh oui, plus une abeille en l'air ni sur ma warré qu'elles ont fui. Ma femme qui passait par là me dit, regarde sur la terrasse, cette abeille-là ce ne serait pas la reine ? Eh si, logée entre 2 lames de terrasse avec 5 accompagnatrices ! Nous la mettons en cage puis, dans la ruche, ouf !
Maintenant je retourne voir ce qui me reste dans la warré, et sur le couvain de tous âges il reste un petit tapis d'abeilles. Du coup je partitionne avec un plancher façon Gilles Denis. Et renforce avec un cadre de nourriture/pollen vaporisé à l'eucalyptus. Puis descends à la cave, la dadant est aussi descendue à la cave le soir venu.
Quelle aventure en 2 jours !
Le p'tit sourire
Pour le forum bien sur !