Bonjour.
Décidément, ce frelon nous empoisonne la vie.
Tout d’abord, je remercie jln d’avoir fait un appel au calme. Il est normal et heureux que nous apportions des avis variés sur chaque sujet pour les "frotter" aux arguments des copains. Il est rare que l’un ou l’autre change d’avis mais cela a le mérite d’influer sur ceux qui n’ont pas encore d’opinion.
Avec le frelon, mais ça vaut pour tout, l’émotionnel est intense et peut parfois l’emporter sur le rationnel.
Il me semble sage de faire la part des choses. Le frelon est un prédateur et, à ce titre, il rend service à l’espèce cible en éliminant les vieilles et les malades. Tant qu’il ne bloque pas la ruche et que les butineuses osent franchir les lignes ennemies, on peut laisser faire comme on supporte le lézard, la mésange et la mante religieuse. Mais parfois, surtout après les vendanges, la pression devient excessive et il faut intervenir.
Il est illusoire de dicter aux uns ou aux autres telle ou telle conduite. Seule l’adhésion à telle ou telle philosophie apportera une réelle efficacité.
Faire disparaître le frelon asiatique de nos contrées n’est pas envisageable. L’idéal serait de disposer d’une méthode efficace pour repérer les nids mais on l’attend encore.
Alors, soit on blinde les ruches, soit on les déplace, soit on utilise la méthode du frelon de Troie.
Le jour où on me présentera un poison efficace sur le frelon, totalement inoffensif sur les oiseaux et à rémanence nulle ou presque, je reconsidérerai le problème. Pour l’instant, je n’adhère pas à ce modèle qui nuit à nos meilleurs alliés, mes amis les oiseaux, et discrédite l’image des apiculteurs, à mon avis.
Déplacer les ruches, c’est un peu pénible mais c’est gérable à condition d’avoir mieux à proposer aux abeilles. Pas évident.
Enfin, blinder le rucher, c’est un investissement mais que l’on ne fait qu’une fois, en mettant, qui des muselières, qui des harpes électriques voire, maintenant, la tente de Marc que je vais tester dès que je trouverai le temps d’en réaliser. Enfin, la méthode que j’applique toujours parce qu’elle est redoutablement efficace, c’est la fermeture des ruches, le soir, avec piégeage intensif sur le rucher. Je joue à ça dès que j’ai plus d’un frelon par ruche, en permanence. Les frelons arrivent sur le rucher désert mais sentant bon l’abeille, et ils cherchent comment rapporter quelque chose au nid et ils se précipitent par centaines dans les pièges.
Enfin, il faut voir que le frelon asiatique n’est pas le problème des seuls apiculteurs, mais de tous ceux qui vivent et travaillent dans la nature.
Vivement février pour qu’on reparle d’un autre sujet qui fâche, le piégeage de printemps.
Au plaisir.