Je suis passé cet après midi devant la maison dont je parlais (elle est dans un tout petit village), les abeilles sont encore là et étaient de sortie et rentaient du pollen ! Je crois que c'est le cinquième printemps que je jette un œil à cette fissure. Depuis, un crépi a été posé sur ce mur en pisé, heureusement les propriétaires ont pris soin de garder ouverte une partie des entrées de la colonie.
Mais avec une telle configuration, pas la peine de faire un jeu à qui trouvera le trou de vol !
J'ai la possibilité cette année de placer une ruche piège dans un bosquet à environ 500 m à vol d'oiseau, je croise les doigts !
Il semble que dans beaucoup d'églises se cachent également des colonies, le principe de construction de ces vieux murs de pierres taillées ou scellées sur les faces et d'un espace rempli avec les chutes et petites pierres entre les deux faces ouvragées, ouvre beaucoup de possibilités de cavités bien abritées des intempéries et probablement plus confortables que les crucifix en fonte de la région normande, qui abritent également souvent des colonies.
Grand dilemme pour lequel on n'aura peut-être jamais une réponse définitive, avec toutes ces colonies hors de contrôle de l'apiculteur, est-on en présence de colonies férales ayant décidé une bonne fois pour toute de tourner le dos à leur papa apiculteur, ou bien existe-t-il encore parmi ces colonies des représentantes des abeilles sauvages de nos arrières-grands-parents ?
Dans une époque où la société semble ne réfléchir que par le tout génétique, on aurait bien besoin d'études sérieuses pour essayer de répondre à cette interrogation (G. Gromont prétend que ce sont toutes des abeilles domestiques revenues à l'état sauvage ; en lisant les revues de FreeTheBee il semble pourtant qu'il est encore permis de rêver !...)