Je tombe sur ce sujet car j'étais en train de faire des recherches pour savoir si oui ou non j'allais utiliser de la colle, et si oui laquelle ?
Me concernant, si j'envisage l'utilisation de colle c'est pour éviter qu'un bois insuffisamment sec ne travaille trop après assemblage malgré la présence de vis. Je ne sais pas si on peut qualifier ça de fignolage ou de superflu, mais à voir comment certaines ruches peuvent bouger ne serait-ce qu'après un ou deux ans de mise en service, je ne serais pas de cet avis.
https://www.youtube.com/watch?v=G3ValhBkCl8&t=18m55sAu niveau du choix de la colle il faut différencier 2 choses : la toxicité à l'application quand la colle est fraîche, et la toxicité quand la colle est sèche et bien polymérisée. Le problème c'est que les fiches de sécurité ne font pas ce distinguo.
Il faut aussi porter son attention sur la résistance à l'humidité de la colle, non pas pour des considérations de qualité et durabilité d'assemblage, mais pour des question de toxicité : mouillées, certaines colles peuvent relarguer des composés par lixiviation tandis que d'autres ne rendent rien du tout.
Au final on tombe vite sur les fameuses colles sus-citées : Colle PU (D4), Titebond 3 (D4 ?), et autres Colle vinylique D3.
Colle Vinylique D3/D4@Newbee25 donne la composition d'une colle vinylique D3 qui semble assez "épicée" à cause des thiazolinones biocides qu'elle contient, certainement utilisées comme conservateur.
J'ai vu d'autres colles vinyliques D3 dont la fiche de sécurité ne faisait état d'aucune mention de toxicité, exactement comme la Titebond 3.
Colle à bois Istéo Spécial Extérieur D33.2 Mélanges
Ce mélange ne contient pas de substance présentant un danger pour la santé ou pour l'environnement conformément au Règlement (CE) No. 1272/2008, aucune limite d'exposition professionnelle ne leur sont assignées, elles ne sont pas classifiées comme PBT/vPvB et ne figurent pas sur la liste des substances candidates.
Les colles vinyliques sont réputées être des colles pour enfant (voir bébé) dans le sens ou même fraîches leur toxicité est très faible.
D3 ou D4 ? D1 : utilisation en climat intérieur sec et tempéré. Humidité du bois inférieure ou égale à 15%.
D2 : utilisation en climat occasionnellement humide. Humidité du bois inférieure ou égale à 18%.
D3 : utilisation en climat intérieur humide en contact intermittent avec de l’eau de ruissellement ou de condensation. Utilisation en climat extérieur sous abri.
D4 : utilisation intérieure en climat humide en contact fréquent avec de l’eau de ruissellement ou de condensation. Exposition en climat extérieur avec revêtement de surface adéquat
https://blog.berner.eu/comment-choisir-sa-colle-a-bois-professionnel/
- La classification D3 convient pour un collage extérieur qui doit être protégé des intempéries. Elle peut être en contact avec de la condensation fréquente ou de l'eau pendant un temps très court. Le taux d'humidité de l’air peut être élevé pendant une longue période.
- La classification D4 convient pour un collage extérieur qui peut être exposé aux intempéries. Elle peut être en contact avec de la condensation importante, de l'eau pendant un temps plus élevé. La teneur en humidité de l’air peut être plus importante durant une période plus longue.
https://www.codeve.fr/content/18-faq-classification-d1-d2-d3-d4-pour-colle-bois-vinylique
Si on se fie au descriptif des différentes classes, alors il faut utiliser des colles de classe D4 pour les ruches.
Mais les colles vinyliques de classe D4 semblent beaucoup moins bien se conserver que les mêmes de classe D3 :
https://forum.copaindescopeaux.fr/viewtopic.php?f=19&t=8958&start=20#p131432Colle PUL'un des problème de la PU, c'est qu'elle semble ne pas se conserver longtemps (12-18 mois ?) car l'humidité de l'air la fait polymériser.
Concernant la toxicité :
La mise en œuvre des mousses polyuréthanes entraîne des risques importants : le diisocyanate de toluène est très toxique par inhalation, réactif, irritant et très volatil ; le diisocyanate de diphénylméthane est considéré comme nocif par inhalation et susceptible de provoquer le cancer. Ces vapeurs se dispersent dans l'atmosphère et sont peu à peu neutralisées par la vapeur d'eau de l'environnement, ce qui contribue à la pollution des couches inférieures de l'atmosphère.
Totalement polymérisés (c'est-à-dire après la stratification), les produits finis sont physiologiquement inactifs. Toutefois ils peuvent renfermer des résidus de catalyseurs et ainsi dégager des vapeurs d'isocyanates pendant quelques heures voire quelques jours.
Une fois mis en œuvre, les polyuréthanes ont une toxicité très faible par rapport à de nombreux autres matériaux utilisés pour l'isolation ou pour le rembourrage des meubles. On peut cependant citer certains risques liés aux polyuréthanes et aux additifs qu'ils peuvent contenir :
les additifs polybromodiphényléthers (PBDE) - en l'occurrence le pentaBDE pour les polyuréthanes - réputés toxiques, qui étaient incorporés à ces mousses jusqu'en 2001 pour leurs propriétés ignifuges en cas d'incendie, ne sont plus sur le marché. Parmi les PBDE, seul le décaBDE est une substance reconnue comme sûre, mais elle ne peut pas être incorporée aux mousses de polyuréthane. D'autres retardateurs de flamme bromés, évalués comme sûrs, ont été développés et sont disponibles sur le marché pour les applications polyuréthanes ;
la colle polyuréthane ingérée gonfle dans l'estomac et peut s'avérer mortelle ;
en cas de combustion, ils dégagent des gaz mortels (cyanure d'hydrogène, monoxyde de carbone).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Polyur%C3%A9thane#S%C3%A9curit%C3%A9_incendie_et_toxicit%C3%A9