Bonjour mlamer,
mlamer a écrit : Je ne vois pas le problème si elles sont synchro pour ventiler où réchauffer.
C'est un peu comme en voiture, si on anticipe les moments où l'on va devoir ralentir et les moments où l'on va devoir accélérer, alors on dépense moins d'énergie et on use moins la mécanique que si on freine brutalement au dernier moment et que l'on accélère aussi brutalement dès que l'on en a la possibilité.
Pour la température du couvain (35°C), si toutes les avettes se mettent à fournir de la chaleur en même temps, dès que la température passe sous les 34,5°C, alors la température risque de ne pas se stabiliser à 35°C, mais au contraire, dépasser cette valeur par inertie... Et alors, vite, tout le monde ventile pour refroidir... Mais si tout le monde ventile en même temps, c'est l'effet inverse ! Résultat, beaucoup d'énergie dépensé par effet de masse et par réaction trop brutale.
C'est l'idée de l'article, si les abeilles réagissent avec une sensibilité différente (génétique), alors la régulation de la température est plus harmonieuse.
Après, comme tu le soulignes, ce n'est qu'une étude, de 2004 qui plus est. Les colonies issues de sélection, "même lignée", génétiquement proches, ne semblent pas se porter plus mal de ce point de vue-là... car toutes les abeilles d'une colonie, même si elles sont issues d'une même mère et d'un même père, ne sont pas toutes pour autant des "jumelles" et leurs gènes ne s'expriment pas de la même manière.
mlamer a écrit : Par contre si elles sont génétiquement proches, elles sont de la même lignée, par exemple plus calmes, plus productrices.
Souvent (toujours ?), la sélection vise à satisfaire l’intérêt de l'apiculteur avant / plutôt que l'intérêt de l'abeille : abeilles calmes, productrices, etc...
Ce n'est pas une critique, je sélectionne moi aussi. Je fais donc par conséquent sans doute des erreurs d'appréciation.
mlamer a écrit :Le mélange crée des agressivités comme les hybrides.
L'agressivité est un défaut du point de vue de l'apiculteur, (pas de l'abeille). De plus, tout les mélanges ne créent pas de l’agressivité.
Pour en revenir à la question de la diversité génétique. On peut avoir de la diversité génétique sans forcément avoir recours à l'hybridation. Par contre, il est indispensable de garder de la diversité génétique, sinon, les points forts d'aujourd'hui seront les points faibles de demain... Et confrontée à une situation nouvelle (maladie, changement environnemental, prédateur, etc.), la population qui aura perdu beaucoup de diversité génétique aura plus de mal à faire face.
Alexandre.