jln a écrit :Bref, idéal pour ajouter un couplet à ce monument de la culture : https://www.youtube.com/watch?v=1FEfRQMZkag
Là tu m'as soufflé jln, je ne m'attendais pas à une référence comme celle-ci (que j'adore).
jln a écrit :Bref, idéal pour ajouter un couplet à ce monument de la culture : https://www.youtube.com/watch?v=1FEfRQMZkag
rez a écrit :Bonjour,
J'essaie d'arrêter progressivement les traitements dans mes ruches warré (je traitais selon les exigences de l'apiculture biologique, uniquement avec les acides organiques (formique ou oxalique) ou le thymol). Je suis sur différents emplacements et je compte toujours les varroas sur les langes (tiroirs) pour éviter d'arriver à des taux stratosphériques qui feraient de ma ruche plus un élevage de varroas que d'abeilles. J'ai constaté que sans traitements, les taux d'infestation (mesurés au nombre de varroas tombés sur les langes par jour) atteignent entre 10 et 40 varroas au max selon les ruches. Ce ne sont pas forcément les ruches qui ont le moins de varroas qui survivent le mieux. Si les taux dépassent les 10 par jour, je traite, selon un accord fait avec les autres apiculteurs qui n'apprécient pas ma méthode. Pour l'instant, j'ai des taux de survie inférieur à 50 %, mais cela s'améliore d'année en année.
Est-ce que vous avez des témoignages à ce sujet? C'est un sujet un peu tabou étant donné qu'on est perçu comme de "mauvais apiculteurs" quand on cherche à favoriser la sélection naturelle, ce qui est assez paradoxal.
Le spécialiste de renommée mondiale, Thomas Seeley, préconise l'apiculture darwinienne. Avez-vous des expériences avec sa méthode? https://www.naturalbeekeepingtrust.org/ ... beekeeping
Merci pour vos réactions.
alexandre23 a écrit :...Ce fil de discussion est très intéressant et c'est un plaisir à chaque fois de lire les échanges sur les techniques, les méthodes qui sont exposées ici.
Il me semble toutefois que l'on s'éloigne un peu du sujet initial, qui est "l'apiculture Darwinienne", pour autant qu'il soit possible d'utiliser ces deux termes : "Apiculture" et "Darwinienne" ensemble !...
Daniel 59 a écrit :... Pensez au transvasement, qui avec la rupture de ponte et l'élimination du couvain (à moins de conserver quelques cadres bien fournis pour mettre en ruchette et augmenter le cheptel), permet une élimination importante de parasites. Sans aucun traitement chimique. Seulement il faut nourrir la colonie.
50 à 90 % des Varroas se trouvent dans les cellules operculées du couvain.
L’opercule protège ainsi la plus grande partie de la population lors de l’application des traitements ponctuels peu rémanents.
Pourcentage prévu de population de varroa dans le couvain operculé au cours de l'année :
Cependant, le modèle prédit que: 65% de la population de varroa (55% chez l'ouvrière et 10% chez les faux-bourdons) se trouve dans le couvain operculé quel que soit le moment (Fig.11), cela peut, avec les estimations de couvain operculé ou d'abeilles adultes, être utilisé pour estimer grossièrement la population de varroas.
Le varroa pénètre à l’intérieur de la cellule entre le stade L4 et L5 des cellules d’ouvrière avant operculation (certains auteurs mentionnent que le varroa peut se cacher dans la gelée nourricière dès le stade L3 voire L2).
Conclusion
Les résultats obtenus montrent que l’absence d’une nouvelle génération d’ouvrières résultant d’une interruption de production de couvain peut être compensée par une extension de la longévité des ouvrières présentes. L’organisation sociale au sein de la colonie est donc assez flexible pour lui permettre de s’adapter à cette situation artificielle. Cette situation n’a d’artificiel que son aspect temporel car l’absence de couvain ou de jeunes ouvrières existe après l’essaimage en nature ou pendant l’hiver. La découverte que la présence de jeunes abeilles réduit la longévité des congénères d’un degré équivalent à la présence des larves dont l’élevage est métaboliquement coûteux, montre qu’il est illusoire de vouloir compenser l’absence de la nouvelle génération en introduisant des jeunes ouvrières d’une autre colonie. Les jeunes abeilles jouent donc un rôle important dans l’organisation de la société des abeilles. Pour optimiser la lutte contre le varroa par encagement et traitement à l’acide oxalique, il convient encore de déterminer le moment optimal du traitement pour impacter le moins possible la production d’abeilles d’hiver. Les mesures physiologiques montrent que les ouvrières dont la longévité augmente deviennent vieilles en termes absolu, mais restent physiologiquement jeunes et peuvent encore nourrir le couvain lorsque sa production reprend. Nous avons donc obtenu plusieurs indications qui indiquent que le retrait du couvain tel qu’il est pratiqué dans la lutte contre varroa n’est pas grandement préjudiciable aux colonies. C’est aussi ce que nous avons observé sur le terrain (voir RSA 7/2013, 8/2015) : les colonies pour lesquelles nous avons réalisé une interruption de ponte en été ne se sont pas affaiblies, ni à la mise en hivernage, ni au printemps suivant.
un retrait de couvain au moment opportun agit comme une «fontaine de jouvence», car les germes et les maladies, le parasite Varroa en tête, se réduisent de façon décisive. Le Docteur Ralph Büchler décrit comment intégrer le retrait du couvain dans le mode d’exploitation, et aussi comment, dans le même temps, réduire au minimum les traitements contre le varroa.
[...]
Est-ce que les sources des problèmes de notre apiculture moderne ne se trouvent donc pas plutôt dans les produits phytosanitaires chimiques, le brouillard magnétique et d’autres innovations, comme le pensent certains ? Ou n’y a-t-il pas au contraire d’autres facteurs, tels les modes d’élevage et d’exploitation, qui influencent négativement la santé et la vitalité des colonies ?
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Il est bien connu qu’un essaim laisse derrière lui la majorité des germes pathogènes dans le couvain, dans les réserves de nourriture et dans les anciens rayons ; il obtient ainsi un nouveau départ en matière d’hygiène. Le cycle infectieux est donc stoppé, autant dans l’essaim que dans la colonie restante, et l’installation du nouveau couvain conduit à un rajeunissement complet de la population d’abeilles âgées.
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Nous avons donc recherché un mode d’exploitation simple, qui maintient le mécanisme de guérison de l’essaimage (séparation des abeilles du couvain, pause durant laquelle il n’y a pas de couvain, renouvellement des colonies et des cadres), sans que l’apiculteur ne doive ni rattraper des essaims, ni subir des baisses de revenu. La solution qui s’est avérée la meilleure a été un unique et complet retrait du couvain (voir le mode opératoire ci-dessous sur la page 11).
[...]
Étonnamment, le retrait complet du couvain ne conduit pas à une diminution de la force de la colonie lors de la mise en hivernage.
Grâce à la formation d’un couvain compact sur des cadres hygiéniquement impeccables, les colonies peuvent compenser la perte de couvain dans un délai d’environ 8 semaines.
Lors d’un retrait de couvain jusqu’à mi-juillet, les colonies expérimentales sont au moins aussi fortes en début d’hivernage que les colonies de contrôle (voir tableau 1). On ne constate d’effets négatifs ni durant l’hivernage (force de la colonie à la sortie d’hivernage 2008 comparée avec la force de la colonie à la mise en hivernage 2007), ni lors de la récolte de miel en 2008. Bien que «seulement» un cadre-piège ait été utilisé et qu’aucun traitement estival n’ait été appliqué, le taux d’infestation par le varroa des colonies expérimentales n’était, au moment de l’émergence des abeilles d’hiver, que légèrement supérieur à celui des colonies de contrôle ayant été intensivement traitées (voir tableau 1, page 12). La différence du taux d’infestation était statistiquement insignifiante.
Jarode a écrit :Il est bien connu qu’un essaim laisse derrière lui la majorité des germes pathogènes dans le couvain, dans les réserves de nourriture et dans les anciens rayons ; il obtient ainsi un nouveau départ en matière d’hygiène. Le cycle infectieux est donc stoppé...
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