Bonjour à tous, merci pour l'accueil
Pour répondre aux diverses questions.
[note de modération : c'est parti de la présentation de "Merisier", là : viewtopic.php?f=172&t=4527&p=51031#p51031 ]- Traitement HE
Je n'ai rien inventé, c'est une méthode que l'on peut leecher sur le net, mise au point par Ludovic Labeste.
[note de modération : "En informatique, un leecher ou leech (de l'anglais leech, sangsue) est un utilisateur qui profite d'un système sans rien apporter en retour - Wikipedia] Je l'ai adaptée à ma façon et ai correspondu avec lui pour quelques question. La composition, de tête est :
- Girofle 4 ml
- Géranium 4 ml
- Vetiver 1 ou 2 ml
- Lavande 4 ml
+ eucalyptol / camphre pour compléter le mélange sur 250 ml. SURTOUT JAMAIS DE THYM. J'insiste ! L'HE de thym diffuse du thymol, qui est insecticide. J'avais au départ dit au droguiste de mettre du thym dans le mélange, et je vous assure il faut éviter. La reine jugule la ponte, l'essaim semble un peu "groggy" sous l'effet du thymol. Lorsque je l'ai arrêté (autre mélange sans thym donc) l'essaim est reparti plus fort, avec une vigueur parfaite et un équilibre normal. J'infuse le thym (+ ortie + prêle pour les silicates) dans les sirops de stimulus désormais.
Attention, les HE sont des produits qu'il ne faut pas utiliser à la légère. Elles ont des propriétés qui peuvent avoir l'effet inverse sur nos ruches. Nous, ce qu'on cherche, c'est leur redonner un équilibre et éloigner les varroas. Donc ne pas traiter par grands froids, pas de trop fortes doses, etc.
Pour ma part, je mets sur une languette de sapin brut de 25 mm X 200 mm au fond de la ruche, 4-5 gouttes chaque semaine. Cela hors récolte évidemment. Les varroas tombent par dizaines, mais pas en grosse "masse", cela nous permet d'en déduire qu'on jugule l'infestation de femelles, et donc qu'on "nettoie" bien les abeilles avec. Après un mois, la chute est de 1 à 2 max par jour, on peut arrêter de traiter. De plus, lorsque je visite, j'ai deux choses également toujours à portée de main : Un sprayeur dans lequel je mets 4-5 gouttes d'HE dans l'eau. Je gicle les nourrices, (les butineuses n'aiment pas vraiment, elles s'envolent avec ce fameux son aigu que j'aime moins entendre, allez savoir pourquoi
) ce qui les fait s'épouiller. J'ai également un torchon dans un bocal, qui est imprégné d'HE. Par contre, pour ce dernier, il ne faut pas le laisser trop longtemps posé sur les cadres, elles descendent vite, très vite... Vous devinez pourquoi sans doute. Mais cela évite d'allumer un enfumoir juste pour vérifier la ponte. L'HE dans l'eau permet aussi de mieux faire accepter une reine dans un essaim, car on fait un peu comme un reste d'odeurs, masquant les phéromones de l'ancienne mamie. C'est l'eucalyptol qui donne cet effet.
Pour résumer, je dis oui aux HE, mais je reste quand même sceptique quant au fait que cela ne soit pas le remède miraaaaaacle que tout le monde aimerait avoir. Deux explications :
1. En Suisse, tous les ruchers se "touchent" à savoir les abeilles du voisin, rencontreront les vôtres. Et les contamineront.
2. La ponte des mâles, les périodes no-man's land sont favorables au développement des varroas, qui trouvent leur max de vigueur dans le couvain bon chaud d'été.
À titre comparatif, lorsque l'infestation de varroas était au plus haut point dans mon rucher, soit fin juillet et début septembre, j'ai constaté que les ruches traitées aux HE n'ont pas eu de chutes plus importantes qu'avec les HE lorsque je leur ai mis le formique. Donc bon point, les HE marchent. D'ici 3 à 4 semaines, je vais reprendre le traitement - mais à l'ensemble du rucher cette fois ! Je vous tiendrai au courant si ça vous intéresse. Autre constatation agréable, en 2012, je n'ai pas vu d'abeille atrophiée sur les trous de vol.
Des questions ? Je parle beaucoup des fois, je sais...
Pour les photos :
J'ai juste un natel comme appareil photo, et je n'aime pas l'avoir sur moi quand je suis près de mes avettes alors je n'en ai que très peu mais le peu je tâcherai d'en mettre.
Pour le choix de ma race :
Non, je n'ai pas voulu de la noire, deux raisons à cela :
- Il me faudrait 2h30 de route pour me procurer une reine, seule la Suisse centrale est réputée pour garder ce patrimoine génétique. Et sans certitude de tomber sur une bonne. De plus, quid des nucléi et des remérages ?
- Personne n'en garde dans ma région, d'une part je polluerai les autres ruchers avec mes mâles et les autres ruchers me pollueraient. Hétérosis une fois, puis des abeilles essaimeuses et méchantes à coup sûr je pense.
In fine, si la carniole a été choisie pour la sélection ce n'est pas pour rien. Elle a des qualités qu'on recherche tous chez l'abeille. Moi, je la trouve très sympa, elle ne pique que pour m'apprendre quelque chose. Et dites-moi si je me trompe. Dans l'évolution des espèces, on en a qui ont disparu (le dodo, les dinosaures, etc.) mais les abeilles mellifères sont toujours là. Je crois que les insectes plus que les autres espèces évoluent et mutent avec le temps pour s'adapter à leurs conditions de vie. Donc plus on garde longtemps une souche à tel endroit, meilleure elle sera à tel endroit. De plus, on sélectionne toujours les meilleures dans son rucher, n'est-ce pas ? Donc voilà, se lancer dans l'apiculture n'est pas une mince affaire de nos jours, et aller à contre-courant serait une hérésie.
Pour le merisier :
C'est un arbre extraordinaire au printemps, très bruyant... et d'une grande beauté ! j'en dispose d'une douzaine à proximité, ils me donnent de l'ombre du haut de leur 15 mètres. À défaut de saules marsault à proximité, je suis fan !
... et merci pour l'explication de la miniplus. Mon pavé est suffisamment long - navré
Au plaisir,
Apicolement
A.