Oui et non.
Sur un plan génétique il n'y a aucune population d'espèce animale qui peut vivre en vase clos. Donc le transfert de gêne est non seulement inévitable mais souvent nécessaire.
Les sous-espèces correspondent à des écotypes qui se sont formés sur des siècles et des millénaires. L'espèce Apis melifera s'est répandue sur 3 continents de matière naturelle et il n'y a aucune barrière physique entre tous les "écotypes" ou "sous-espèces" existants.
Bien sur leur dispersion aux Amériques, en Australie et en Extrême Orient est due à l'homme.
A Madagascar et dans l'Océan Indien, l'Apis melifera unicolor est issue des espèces européennes et sont d'une grande utilité pour les populations.
Ainsi en est-il du cheval, des bovins, des caprins, des lapins et de tout un tas d'espèces domestiquées ou parasites de l'homme qui l'ont accompagné de part le monde. Les polynésiens ont pu peupler l'océan Pacifique d'Hawaï à la Nouvelle Zélande et l'île de Pâques parce qu'ils ont voyagé en pirogue avec le cochon, le manioc et même le rat qu'ils mangeaient durant leurs périples sur des milliers de km d'iles en iles
Le problème des espèces intrusives a toujours existé. Il y a le cas bien connu du continent américain séparé en deux qui s'est collé avec la dérrive de la plaque nord avec celle du sud. Deux écosystèmes différents se sont mêlés et des espèces ont ainsi disparu.
Ce type d’événement est naturel. Le problème avec la globalisation en tant que phénomène humain, c'est que le mouvement d'uniformisation de la répartition des espèces animales sur la planète s’accélère et va à un rythme jusqu'ici inconnu, provoque des catastrophes écologiques, qui font disparaitre de nombreuses espèces.
Les voyages et les transferts de cheptel provoquent l'apparition ou le transfert de parasites ou maladies.
Ils peuvent aussi apporter des solutions. Il existe par exemple des souches d'Apis melifera vivant en Sibérie qui sont en contact depuis plus longtemps avec le varroa et le frelon asiatique et qui ont acquis des résistances par sélection naturelle contre ces deux fléaux.
Qui sait s'il n'est pas possible d'hybrider Apis melifera avec Apis cerana (hybridation interspécifique stérile ou non ?) pour résoudre à la fois problème du varroa et de Vespa velutina par un transfert de capacité d'une espèce à l'autre ?
Nous pourrions en parler mais c'est un autre débat à mon sens.
Pour la question en elle-même sur les délais de transport, vous avez une réponse à me donner ? Merci d'avance.