Michel a écrit :Bonjour.
J’estime que les amateurs se doivent de ne pas vendre leur miel moins cher que leurs voisins pro.
Un amateur aura tendance à offrir une belle proportion de leur récolte mais il importe que leurs acheteurs aient en tête la vraie valeur du miel.
Cette année, malgré une sécheresse d’un gros mois entre mars et avril et une canicule de deux longs mois, en juillet et août, mes abeilles ont bien voulu me donner 280 kg de miel pour 30 ruches dont 15 qui ont produit. Ça peut vous sembler peu et pourtant, c’est beau pour mon secteur.
Je vends mon surplus à 16€/kg.
Autour de moi, certains le bradent à 10 ou 12€ comme s’il leur brûlait les mains.
Pas de souci, j’attendrai qu’ils n’aient plus rien, comme chaque année.

Au plaisir.
Bonjour,
je te rejoins complètement Michel, et j'ai sensiblement le même nombre de ruches et la même récolte cette année (317 kg précisément). Brader le prix du miel est un non-sens pour ma part, et je milite quand on me demande mon avis pour éviter ce type de pratiques. Il faut absolument que les gens réalisent le boulot que c'est d'abord pour les abeilles, ensuite pour nous, et si on veut une filière avec des pratiques convenables et durables, c'est impossible avec un court du miel à 10€ le kg ! Vendre si peu cher, c'est favoriser la généralisation des conduites qui favorisent la quantité en méprisant la qualité, qu'on le veuille ou non.
Je n'ai aucun mal à écouler mes récoltes, alors que certains vendent bien moins cher tout autour de moi. Les clients savent ce qu'ils achètent, pour certains au moins.
Et ça boucle le débat général sur le "prix de bien manger" : j'entends chaque semaine des gens dire que c'est cher de manger correctement et donc qu'ils achètent sciemment des produits meilleur marché mais moins bons (gustativement, éthiquement, écologiquement, pour la santé), avec un téléphone à 1000 € dans la main et une BMW garée sur le parking...et je ne peux plus m'empêcher de leur faire remarquer : c'est une question de choix. Dans les années 60, la part du budget nourriture d'un foyer tournait autour de 25 à 30%. Aujourd'hui on est sous les 10%...
Chacun fait les choix qu'il considère comme bon, évidemment. Il faut savoir les assumer, c'est tout ce que je dis !
Bonne journée à tou.te.s,
Polo