jlm36 a écrit :je ne suis pas un donneur de leçons et j'admets que chacun fait comme il veut.
Aujourd'hui on sait que plus on traite contre le varroa, avec amitraze ou acides, on n'éradique pas la totalité des acariens et ceux qui restent sont les plus résistants.
Donc, plus on traite et plus le varroa sera fort....
Non pas forcément, ce qui est valable pour des molécules de synthèse déjà testées comme apportant une résistance (amitraze etc.) ne l'est pas forcément pour tous les acaricides. À ce jour, malgré une utilisation par un nombre significatif d'api. aucune résistance n'a encore été démontrée pour les acides oxalique et formique.
En fait une étude scientifique tend même à démontrer l'absence de résistance (après 8 ans de traitements successifs à l'AO les mesures montrent que varroa y reste sensible).
jlm36 a écrit :... je pense, moi et d'autres d'ailleurs, que le croisement des abeilles venues de tous pays affaiblit l'abeille locale.
Si on mettait les moyens dans le renforcement de l'abeille plutôt que dans les produits de traitement, on n'en serait "peut-être" pas là.
Les espèces se renforcent par la multiplicité des croisements pour s'adapter et survivre, pourquoi ce serait différent pour les abeilles ?
Il ne faudrait pas oublier que l'abeille de Buckfast est un croisement par l'homme pour repeupler les îles britanniques suite à > l'hécatombe de leurs abeilles "locales" par un parasite <.
Alors oui, si on laisse faire la nature il est quasi certain qu'elle fera ce qu'il faut pour que les abeilles survivent, mais en premier mon petit doigt me dit que ce ne sera pas la noire, la jaune ou la grise du coin etc. mais bien un mélange du meilleur patrimoine génétique de toutes pour l'adaptation et ensuite ça prendra le temps "décidé par la nature"... temps pendant lequel il faudra quasiment se passer de miel et autres richesses de la ruche, vu la mortalité et la très forte réduction des produits de la ruche, voire localement la disparition des abeilles !
Sans traitement, une étude montre sur 6 ans que le nombre de colonies du rucher passe de 150 à 9 ...
l'étude te donne raison et dit ce que l'ont sait déjà, sur le long terme les traitements de l'apiculteur contre varroa posent problème voir résumé en Français page 6.
À mon humble avis, alterner des traitements flashs comme la sublimation d'acide oxalique (avec encagement de la reine si climat doux) et acide formique + de la lutte biomécanique comme le piégeage dans le couvain de mâles, sera toujours mieux que amitraze and Co en traitement longue durée, ou rien du tout.
Un apiculteur est un éleveur, face à un danger mortel je n'en vois aucun qui "laissera faire la nature" au lieu de soigner ! Soigner le plus intelligemment possible avec les connaissances du moment...
Ou sinon ce n'est plus de l'élevage et on laisse les abeilles tranquilles, ce qui ne me pose aucun soucis, c'est juste qu'il faut oublier les produits de la ruche dans ce cas, hormis le cadre familial restreint.