puisqu'il le faut....je vais vous narrer une de mes premières expériences de "cueilleurs d'essaims sauvages"...
Je travaillais avec un copain qui avait comme moi de 5 à 7 ruches... Dadant bien sur !
J'avais fait mes débuts dans l'Ardèche avec un professionnel de mes connaissances à qui je donnais la main au rucher...
Mais là, j'étais seul, sans mon mentor et avec un copain pas guère plus aguerri que moi.
Le maire d'une commune voisine nous avait appelé pour enlever un essaim sauvage logé dans un Aulne énorme ! il était au bord d'un petit chemin où les gens passaient pour aller au village... c’était un raccourci....
C'était parfois tellement raccourci que les passants devaient courir devant les abeilles furieuses (le trou d'envol était coté chemin)
On a attaqué de bon matin et de bonne humeur à la tronçonneuse !
Elles n'ont pas aimé du tout les vibrations et nous l'ont fait savoir
On était équipé d'un jean, d'une combinaison de peintre en coton, gants caoutchouc, bottes aux pieds et masque "Gauthier" rigide...
Donc, la totale, mais cela n'a pas suffit !
L'arbre ouvert en deux, on a commencé à prélever des morceaux de couvain que nous fixions sur les cadres préparés avec fil de fer... on plaçait le tout dans la ruche. J'avais amené une 12 cadres.
Quand la ruche a été pleine de couvain, on a jeté le reste assez loin du lieu du forfait, pour éviter un peu... si peu le pillage en cours !
Puis, le miel operculé a fini dans des "lessiveuses" ... 2 ont été nécessaires pour tout mettre en lieu sur.
A mesure que l'opération avançait, on enfumait les abeilles qui avaient grimpé sur le tronc... Le copain tenait l'enfumoir allumé et on changeait de tâche de temps en temps. Les piqures pleuvaient mais on tenait bon malgré tout... Vers 10h00 on a fini par lâcher prise et nous sommes allés nous abriter sous les arbres assez loin ... on avait commencé à enfler, et j'ai quitté ma montre !
Nous y sommes retournés pour finir de racler les brèches qui restaient et placer la ruche dans le tronc ; elle paraissait petite au milieu de l'arbre.
Nous avons essayé de faire rentrer les abeilles dans la ruche... peine perdue !
On a fini par partir et revenir le soir à la tombée de la nuit.
Le soir même, arrivés sur place, on a vu que les abeilles étaient sur le devant de la ruche mais ne pouvaient pas rentrer, par manque de place.
On a enfumé légèrement, aucune agressivité ! on a placé une hausse vide dessus ; 10 minutes plus tard tout l'essaim était rentré.
On a ficelé le tout, fermé l'entrée et ramené la ruche au Mas.
Elle a été ma meilleure colonie pendant des années !
Mais question gentillesse, ce n'était pas la meilleure... loin de là.
Je la récoltais toujours en dernier après l'avoir copieusement enfumée.
Un de mes meilleurs souvenirs piquants !
Cordialement