Bonjour à tous.
Je me suis inspiré de cette discussion et d'autres sur la division de ruche, pour tenter une division un peu à l'arrache. Voilà les faits.
Grace à une annonce passée sur le forum, j'ai trouvé à acheter à une centaine de kilomètres au sud-ouest de chez moi une ruche warré sur deux éléments remplis à 102%. Les rayons de l'élément bas débordaient dans l'espace vide au dessus du plancher (un modèle Gatineau en partie grillagé) et les abeilles avaient aussi commencé à construire dans un espace couvre-cadre. Ruche non vitrée, avec barettes et cadres mélangés ; un contrôle rapide a permis de vérifier la présence de couvain (et de miel) aussi dans l'élément du haut.
Vu cette situation je projette de la diviser sitôt arrivée dans mon rucher qui n'héberge qu'une seule colonie depuis plusieurs années ; le faire juste après le voyage me parait une opportunité intéressante de ne pas avoir à écarter la ruche mère à grande distance comme on le fait classiquement. Et si, au lieu d'origine de la ruche la chasse aux mâles a déjà commencé, chez moi ils commencent tout juste à apparaitre. Enfin, après trois mois de sècheresse quelques averses et bruines se sont produites et on en annonce d'autres donc les fleurs devraient recommencer à fournir du nectar.
Cette ruche a donc été transportée le soir du 13 juin et déposée fermée dans mon rucher à coté de "la" ruche autochtone. Appelons ses éléments EP1 (en bas) et EP2 [EP pour Elément en paroi Pleine].
Le lendemain 14 juin en milieu de matinée, je veux commencer par intercaler un élément (EV1) [EV pour Elément à une paroi Vitrée] entre le plancher et EP1 mais des tourillons présents sur le plancher m'en empêchent. Le temps d'aller chercher un autre plancher, c'est un nuage de furies qui m'accueille. Montage en vitesse plancher\EV1\EP1\EP2\toiture, et évacuation du bonhomme. En début d'après-midi reprise du chantier : ouverture du toit et enfumage abondant par le haut, pose de la grille à reine entre EP1 et EP2 et repose de la toiture. L'ensemble est laissé une petite demi-heure le temps que des abeilles d'intérieur remontent sur le couvain en EP2 ; pendant ce temps, mise en place et règlage d'un plancher et d'un élément EV2 à l'emplacement de la future ruche fille. Puis reprise de EP2, qui est déposé sur EV2, retrait de la grille à reine et mise en place de la toiture (toile + coussin + toit) sur chacune des deux nouvelles ruches.
Au final il y a la ruche mère (composée de EV1 et EP1) et la ruche fille (EV2 et EP2) cote à cote, espacées d'à peu près un mètre et demi, la ruche mère étant à la même distance de la ruche autochtone. Comme les butineuses n'avaient pas eu l'occasion de faire le point après le déménagement, je me suis affranchi de l'envoi d'un colonie à distance ou d'un passage en cave.
Pendant les quatre jours suivants les visites se sont faites avec protection, et depuis c'est sans protection, le calme est revenu. Vue à la planche, l'activité de la ruche-mère est rapidement devenue comparable à celle de la ruche autochtone. A la planche de la ruche-fille il y avait très peu d'activité pendant plusieurs jours, deux-trois promeneuses, parfois un envol ou un atterrissage ; et puis hier j'ai pu voir un rythme un peu plus soutenu d'entrées et sorties, avec un peu de pollen entrant. Comme le souligne Michel, c'est une question de patience, mais c'est long .... La ruche mère a tué ou viré tous ses mâles et vire ceux qui voudraient rentrer, alors que la ruche autochtone en a plein et que la ruche fille les accepte ; donc si la ruche fille remère, il derait y avoir encore des mâles pour féconder la jeune reine.
Il n'y a plus qu'une vingtaine de jours à attendre le résultat espéré