Message#5 » mer. juil. 16, 2014 2:34 pm
sur l'article parlant des abeilles qui chauffent le couvain et déterminent la qualité fonctionnelle des abeilles à venir, si elles seront nourrices ou butineuse, et de l'importance des trous lacunaires dans le couvain comme lieu de travail des abeilles "chauffantes" :
la seule conclusion est que si la régulation de la température dans la ruche est si importante et si fine, alors toute ouverture des ruches trouble le travail des abeilles à des degrés que nous réalisons peu
d'où l'intérêt de n'ouvrir qu'au minimum
et au cas où, de mettre un temporisateur d'ambiance qui permet de ne pas ouvrir l'ensemble de la ruche
d'ouvrir par temps chaud
concernant la question des abeilles chauffantes
qu'est ce qui détermine leur propre programmation à la base ?
parce que toutes les poules naissent d'un œuf pondu par une poule.
l'article semble dire que finalement le dogme de l'abeille dont la fonction évolue en fonction de son vieillissement (successivement nettoyeuse, nourrice, cirière, butineuse de pollen puis de nectar, puis porteuse d'eau, accessoirement gardienne, ou chauffeuse, fourrageuse pour chercher de la ressource, etc.
ne serait pas qu'indexé par le vieillissement de l'abeille mais aussi par une programmation initiale par le biais de la chaleur reçue à l'état larvaire
tout l'article fait référence à ce qui est dit dans le livre de tautz "étonnante abeille" (ed de boeck)
les abeilles chauffeuses n'appartiennent pas à une classe d'âge spécifique et ne font pas que ça ; elles peuvent avoir 3 jours jusqu'à 27 jours d'age (p215)
par ailleurs il y a deux manières de chauffer les cellules, tête en avant ou abdomen en avant engagé dans la cellule, pour chauffer par le fond ou par la surface du rayon
l'une des choses qui serait intéressante, serait de comprendre en quoi la tâche de "chauffeuse" est interactive avec la vie propre de l'abeille, si cela lui sert à être en bonne santé par exemple à auto-réguler quelque chose en elle et non pas seulement à fournir un travail pénible parce qu'utile aux larves ou à la colonie (se défoncer au boulot)
mais aussi peut-être avoir un bénéfice direct comme quelqu'un qui fait du sport pour suer un bon coup et se sentir mieux.
le dogme du couvain générant par lui seul la chaleur et thermo-régulant la colonie serait aussi à revoir
et si les choses étaient plus complexes ?
que la chaleur soit à la fois produite par le couvain et régulée par les chauffeuses et les faux-bourdons
et qu'en fait chaque besoin de la ruche soit produit ou régulé par différents types d'abeilles à différents niveaux de vieillissement et programmées de différentes manières non exclusives
afin qu'il n'y ait jamais de panne
nous avons une idée de la répartition des taches assez exclusives
préformatée par les effets du fordisme et du taylorisme ou du concept de travail à la chaine ou en 3/8
qui ne sont qu'un mimétisme conceptualisé par l'homme à partir des observations des organisations collectives cellulaires ou animales dans la nature
notre but à nous étant que nos abeilles soient aussi heureuses que faire se peut
car d'évidence si comprendre comment elles accèdent au bonheur à travers le travail nous fascine et nous interpelle,
elles savent mieux que nous qui les découvrons en permanence
l'article signale aussi que des api sélectionneraient leur reine sur le critère du couvain plein et uniforme sans trous de chauffage et que cela n'est pas bon pour l'abeille
un trou par 5 cm² serait optimal et signe de bonne santé du couvain
Tautz lançant l'information pour tenter de modifier les comportements humains de sélection des apiculteurs
en fait la sélection des apiculteurs étant perpétuellement remise en cause, on peut se dire qu'un programme qui a fait ses preuves sur des millions d'année n'a pas lieu d'être tant sélectionné que cela
et que l'abeille est bien gentille de s'adapter sans cesse à nos bêtises
surement parce que dans le programme il doit y avoir un paragraphe comme quoi s'opposer à la bêtise coute trop d'énergie tant que ce n'est pas absolument vital
le syndrome de disparition des colonies serait comme un collapsus fatal indiquant le franchissement d'une ligne rouge que l'abeille a du mal à percevoir parce qu'elle ne voit pas le rouge...(!!!)