Bonjour à tous,
En lien avec le site américain
http://www.bwrangler.com/bee/lche.htm
Je présente une méthode de conduite pour prévenir l'essaimage.
Cette théorie se base sur les écrits de Walt Wright.
Une colonie cherche à atteindre deux buts. Premièrement elle doit assurer sa survie, c'est le comportement fondamental. Ensuite elle doit essaimer pour se reproduire. La fièvre d'essaimage arrive au printemps, ensuite la colonie bascule dans un mode de survie pour se préparer à l'hiver. La colonie gère ses réserves et sa quantité de couvain pour essaimer et survivre sans risque. Une colonie choisit de préférence la survie à l'essaimage de reproduction.
A la fin de l'hiver, la colonie vit sur ses réserves et elle commence à élever du couvain en utilisant la cire libérée pendant l'hiver. En même temps qu'elle élève du couvain, elle consomme des réserves, ce qui laisse de la place pour agrandir le couvain. A ce stade le couvain s'agrandit principalement vers le haut en profitant de la place libérée (consommation du miel).
La colonie surveille en permanence la quantité de réserve. Si le miel vient à manquer, la ponte est ralentie ou supendue. Voir même, les abeilles peuvent cannibaliser le couvain pour économiser les réserves.
Quand l'expansion du couvain se trouve limité, les abeilles prépare l'essaimage. Pour cela, elle remplisse une partie du couvain de nectar non operculé. Cela réduit la surface de couvain. La reine ne trouve plus d'espace où pondre. Comme suite à l'essaimage, le nombre d'abeilles sera réduit, le couvain doit être suffisament petit pour ne pas nécessiter trop de nourricières. Comme le couvain a été rempli de nectar, la nourriture est disponible à proximité du couvain.
Pendant la période où les abeilles remplissent le couvain de nectar, elles préparent en parallèle des cellules royales.
Si un problème survient, les abeilles arrêtent le processus d'essaimage pour assurer leur survie.
Cette fièvre d'essaimage dure jusqu'à une certaine date, puis après les abeilles basculent automatiquement en mode survie pour préparer l'hiver.
dès qu'une colonie essaime ou abandonne l'essaimage, elle bascule dès lors en mode de survie. Pour assurer une récole de nectar suffisante, la colonie élève un grand nombre d'abeilles. L'activité de la ruche se tourne vers l'élevage de couvain et la récolte de nectar diminue fortement. L'élevage de couvain se fait grace aux réserves amassées avant l'essaimage.
A ce stade la colonie a élevé un grand nombre d'abeilles et s'attache à récolter un maximum de miel. Le but est de récolter le maximum de nectar et de positionner les provisions au dessus et autour du couvain. Le miel est alors operculé en vue des réserves d'hiver.
Puis une fois les réserves faites, la colonie réduit son activité en vue de l'hivernage.
L'abeille assure des réserves suffisantes pour sa survie en hiver. Le surplus de réserve sert à garantir un essaimage reproductif au printemps prochain.
Pour une colonie, l'essaimage est un moyen de reproduction mais il ne peut avoir lieu que si la colonie est forte et qu'il ne met pas en péril la survie des abeilles restantes après essaimage.
Ici je vais expliquer comment à partir de cela, on peut minimiser les risques d'essaimage. Cette technique ne bloque pas l'essaimage, elle vise juste à retarder le départ. Si l'essaimage est suffisamment retarder, alors les abeilles arrête le processus d'essaimage pour préparer l'hiver.
En fait au printemps, l'élevage du couvain se fait juste sous une réserve de miel operculé. Au fur et à mesure que le miel est consommé, de l'espace se libère et le couvain peut grandir. Mais l'accroissement du couvain se trouve rapidement freiner part cette réserve de miel. Il y a donc congestion, les abeilles préparent l'essaimage et réduisent la taille du couvain en le reremplissant de nectar.
Le but du "checker boarding" est de briser cette réserve au dessus du couvain.
Ici l'auteur explique sa méthode en ayant hiverné ces colonies sur trois hausses langstroth.
A la fin de l'hiver, la grappe se trouve dans la hausse du milieu (n°2) alors que dans la hausse du bas (n°1), le miel a été consommé. Et la hausse du haut (n°3) est pleine de miel. C'est cette hausse n°3 qui va bloquer l'expansion du couvain.
Au début du printemps, il faut retirer la hausse du bas n°1 dont les rayons sont vides. Ensuite on va échanger des rayons entre la hausse n°1 et la hausse n°3. Dans la hausse n°1 et n°3, on va alterner un rayon plein de miel et un rayon vide, ainsi de suite.
Et les deux hausses n°1 et n°3 seront replacées au dessus de la n°2 qui contient la grappe.
De cette manière, on a brisé la barrière de miel. Quand les abeilles consommeront 1 cm² de miel operculé, le couvain pourra s'étendre de 2cm². L'expansion du couvain ne sera alors plus limité. Pour préparer l'essaimage, les abeilles doivent restreindre la taille du couvain en remplissant celui ci de nectar. Comme en alternant un rayon plein de miel avec un rayon vide, on a créer beaucoup d'espace libre, il est beaucoup plus long pour les abeilles de reremplir le tout de nectar. La date d'essaimage est retardée, l'essaimage a de grandes chances de se voir annulé.
Dans ce processus, beaucoup de nectar a été accumulé, le couvain a pu s'étendre librement. Maintenant les abeilles vont basculer en mode survie, un grand nombre d'abeilles est élevé sur le nectar accumulé, construction de nouvelles cires pour le couvain. La population devient très forte pour la récolte des provisions hivernales. Des hausses peuvent être ajoutées au dessus pour stocker les provisions hivernales.
Cette technique pour prévenir l'essaimage me parait intéressante. Ne connaissant pas le terme français pour "checker boarding", j'ai utilisé le terme anglais.
Cette pratique peut être compatible avec la warré sur barrettes ou sur cadres (avec des rayons sans cires gaufrées).
Il y a cependant le renouvellement des cires qui posent problème.
Que pensez-vous de cette technique!
Pour en savoir plus il faut directement voir le site en anglais.
@+